‘Clown’ représente l'affirmation de soi à travers les peurs que nous avons adoptées, surmontées et même affrontées. C'est une ode à la coulrophobie, une phobie des clowns à laquelle beaucoup d'entre nous n'ont pas pu échapper. Après l'adaptation cinématographique du roman de Stephen King, "Ça", le clown diabolique n'a cessé de hanter nos cauchemars en puisant directement dans nos peurs. Ce personnage est devenu aujourd'hui emblématique et continue d'inspirer les créateurs. Au-delà de son apparence joviale et amusante, il y a une dimension plus sombre et angoissante qui peut émerger de sa présence. En psychanalyse, cette ambivalence peut être explorée à travers la lentille du concept du "ça". Le clown, avec son comportement impulsif et ses actions imprévisibles, incarne parfois les pulsions primitives et les désirs inconscients contenus dans le "ça". Notre clown, quant à lui, renvoie à l'enfance. En portant une veste de costume à la manière d'une jupe, on pourrait se demander s'il ne sort pas directement de l'intérieur du doudou ? Comme s'il avait grandi trop vite, et n'ayant plus de place, avait déchiré toutes les coutures de son enveloppe. Car c'est précisément cela, "Ça". En psychanalyse, cela renvoie à la cave sombre et humide où l'on stocke tout ce dont on ne souhaite plus se souvenir. Une cave intérieure qui regorge de traumatismes. Alors comment ne pas céder à cette combinaison entre la sécurité du doudou, une idéologie où l'on projette une image rassurante des parents, avec tout ce qui peut nous faire le plus peur et que l'on garde bien enfoui en soi.